Tout à fait, mon cher collègue.
Grâce aux travaux de nos collègues Doucet et Gosselin, des améliorations ont été apportées aux conditions d’exercice des mandats locaux. D’autres textes, relatifs à la lutte contre la fraude fiscale et la délinquance économique et financière, comportent des dispositions qui concernent également les responsables publics, comme la création du procureur de la République financier, qui agit en toute indépendance – comme on peut le constater actuellement – et les peines complémentaires d’inéligibilité pour les infractions à la probité. Afin de ne pas trop dépasser le temps de parole qui m’est imparti, je me dois d’arrêter là cette liste qui, sans être exhaustive, démontre que nous avons beaucoup progressé vers la République exemplaire que préconisait François Hollande.
Pour ma part, durant ma vie parlementaire, j’ai agi pour une pratique morale : non pas celle qui juge du bien et du mal, mais celle qui garantit la transparence quant à l’usage de l’argent public, parce que cet argent est celui de tous les citoyens. Une politique morale combat les dérives qui aboutissent au gaspillage des fonds publics en organisant les procédures de contrôle et en donnant à la justice les moyens de sanctionner les coupables ; une politique morale affirme que l’argent doit rester cantonné à la sphère des biens économiques et ne pas devenir l’étalon des valeurs culturelles, sociales, spirituelles ou de la réussite personnelle.
Mes chers collègues, le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et l’élection du Président des États-Unis constituent des alertes sérieuses pour les démocrates.