Merci, madame la présidente, d'avoir pris l'initiative de cette audition. Je me réjouis, moi aussi, d'entendre la commissaire Thyssen.
Au moment où la défiance de nos concitoyens vis-à-vis de l'Union européenne est forte, nous devons réaffirmer que les ambitions que nous nourrissons pour notre pays ne pourront se réaliser que grâce à l'Europe. Face aux chantres du pessimisme, il faut redire que l'Europe est la solution – même s'il en existe des visions différentes.
Nos concitoyens se sont éloignés de l'Union ; ils ne comprennent pas toujours ce qui s'y passe ni les décisions qui y sont prises, et qui pourtant concernent leur avenir. Nous devons mener un travail d'approfondissement et de transparence, afin que les citoyens des différents États membres se voient comme des partenaires et non comme des adversaires. C'est tout l'enjeu auquel sont confrontées les institutions européennes qui travaillent « là-haut », comme les différents parlements.
Dès 1950, la déclaration prononcée par Robert Schuman reconnaissait « l'égalisation dans les progrès des conditions de vie de la main-d'oeuvre de ces industries » comme l'un des buts principaux de la construction européenne : il s'agissait déjà d'harmoniser vers le haut les conditions de vie en Europe.
Je partage entièrement les interrogations de Mme la présidente Auroi.
La commission des affaires sociales a notamment travaillé, au cours de cette quatorzième législature, sur le salaire minimum au sein de l'Union européenne et sur le socle européen des droits sociaux. Je salue tout particulièrement la présence cet après-midi de Philip Cordery, Jean-Patrick Gille et Arnaud Richard. Gilles Savary nous a plusieurs fois rendu compte des avancées sur le sujet des travailleurs détachés – qui fait peur à nos concitoyens, c'est vrai ; mais les politiques responsables doivent plutôt essayer de résoudre les problèmes que d'attiser les craintes.
Merci encore de votre présence, madame la commissaire.