Merci de vos propos, madame la commissaire. Vous avez rappelé la situation moyenne des pays européens dans vos domaines de compétence, mais certains pays se situent en dessous de cette moyenne ; parmi eux figure la France, où le taux de croissance atteint à peine 1 % et le taux de chômage est de 10 % – et même 25 % chez les jeunes, contre 7 % en Allemagne.
J'ai été très intéressée par votre discours sur le respect des prérogatives des États membres dans ces domaines, mais aussi sur la nécessité et la volonté, manifestement collective, d'une convergence vers le haut, et vers un modèle social européen. Je sais qu'Élisabeth Morin-Chartier, que je connais bien, est à l'offensive et je crois pouvoir affirmer que Mme El Khomri l'est également au niveau européen. Mais l'Europe sociale peine à naître. Nous en poserions en quelque sorte la première pierre si nous parvenions à nos objectifs en ce qui concerne le travail détaché.
Vous l'avez dit très justement, nous devons faire partager à nos concitoyens l'idée que l'Europe les protège, qu'elle représente un apport ; or, pour l'instant, ce n'est pas l'image qui en est donnée. Il y a donc un énorme effort de communication à faire sur ce point. Il faut également généraliser les bonnes pratiques.
Sur toutes les questions posées par nos deux présidentes, je serai particulièrement attentive à vos réponses.
Il y a deux sujets que vous n'avez pas abordés. D'abord, Erasmus, un très bon dispositif pour les jeunes, mais dont ils ne sont pas une forte majorité à profiter, loin de là, de même que pour Erasmus +. Ensuite, l'apprentissage : les pays où le taux de chômage est le plus faible sont ceux qui ont fait depuis très longtemps de l'apprentissage et de l'alternance la voie royale d'accès à l'emploi.