Madame la commissaire, j'aimerais vous interroger sur deux sujets un peu généraux qui relèvent de vos attributions.
Ma première question concerne les interventions du commissariat dont vous avez la responsabilité. Nous en connaissons un aspect très important : les interventions du Fonds social européen (FSE) notamment dans le domaine de l'insertion par l'activité économique. Nous y trouvons les moyens d'une insertion sociale pour des personnes très éloignées de l'emploi. Vous gérez également des programmes pour l'emploi et l'innovation sociale, je pense en particulier au programme Progress de modernisation des politiques sociales et de l'emploi. Pourriez-vous nous éclairer sur le concept d'innovation sociale, dans la très grande diversité des politiques sociales et d'emploi européennes ? La France, par exemple, finance toute une série de prestations sociales mais elle se tourne la plupart du temps vers des financements européens dès qu'il s'agit d'innovation sociale.
Ma deuxième question est liée à l'assurance chômage européenne qui a été précédemment évoquée et qui appelle à la réflexion sur une convergence des systèmes en amont. La France a une particularité qui explique peut-être en partie le taux très élevé de chômage des jeunes : le coût de la protection sociale pèse essentiellement sur le travail. Que pensez-vous de cette particularité ? Avez-vous déjà émis un avis sur le lien qui existe entre chômage et mode de financement de la protection sociale ? Selon les pays, l'essentiel de ce financement peut peser sur le travail ou sur la consommation. Avez-vous des préconisations en matière de convergence, même si le domaine relève de prérogatives nationales ?