Intervention de Marianne Thyssen

Réunion du 15 février 2017 à 16h30
Commission des affaires européennes

Marianne Thyssen, commissaire européenne en charge de l'emploi, des affaires sociales, de la formation et de la mobilité professionnelle :

Tout dépend de ceux qui doivent voter. C'est une question de stratégie au Conseil. À la Commission, je peux imaginer que je les inviterai de temps en temps à utiliser ce vote. D'ailleurs, je pense qu'ils l'ont déjà utilisé. Le simple fait qu'il existe une possibilité de vote à la majorité qualifiée incite les États membres à faire preuve de souplesse et à rechercher un accord. Le consensus n'est pas synonyme d'unanimité à 100 %, certains se rangent à l'opinion générale, en quelque sorte, voyant que la décision pourrait être imposée à la majorité qualifiée. Cette possibilité contribue à assouplir l'attitude des États membres, et on ne peut donc pas dire qu'elle soit inutile. Je suis même convaincue du contraire.

Vous m'avez aussi interrogée sur le Brexit. C'est en effet la première fois qu'un État membre décide de nous quitter. Nous nous retrouverons à vingt-huit moins un. Nous attendons que la Première ministre britannique notifie la volonté de vraiment commencer les négociations. Nous verrons ensuite comment les choses évoluent. C'est difficile à dire à l'avance. Nous devons d'abord organiser le divorce et voir les relations que le Royaume-Uni envisage d'entretenir avec l'Europe. C'est une première assez difficile à laquelle la Commission se prépare à fond. De notre côté, nous sommes prêts à entamer ces négociations qui seront conduites par Michel Barnier. Je peux vous suggérer de l'inviter.

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