Intervention de Yves Fromion

Réunion du 8 février 2017 à 17h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Fromion :

Mon général, merci du panorama que vous avez brossé, même s'il ne laisse pas d'inquiéter. Il est permis de se demander pourquoi, à chaque fois qu'on demande au Parlement d'approuver l'engagement de nos forces armées, le Gouvernement n'était pas tenu de fournir en même temps un état détaillé de nos forces et de nos capacités. Cela éviterait les gigantesques dépassements de contrats opérationnels que vous avez décrits, et qui paraissent irresponsables. Notre armée est aujourd'hui en grande difficulté, et nous sommes mis devant le fait accompli, alors que le Parlement n'est que très partiellement responsable de la situation. Si l'on décide de dépasser de 30 % le contrat opérationnel, encore faut-il l'assumer ensuite. Il y a là, je crois, un vrai problème démocratique : comment le Parlement a-t-il pu être amené à voter l'engagement de nos forces bien au-delà de leurs capacités réelles ?

Vous avez été très complet. Je regrette seulement que les occasions d'échanges aussi approfondis et aussi sincères n'aient pas été plus nombreuses : à de multiples reprises, nous avons bien compris que la situation était difficile, mais on nous rassurait en nous expliquant que c'était jouable, etc. Nous n'avons pas toujours eu le sentiment d'être parfaitement informés de la situation.

Vous avez eu le courage, et je vous en remercie, de dresser un calendrier des efforts qui doivent être accomplis. Le chiffre de 1,78 % du PIB comprend, je crois, les pensions militaires. Un effort de défense à 2 %, comprenant également les pensions, suffira-t-il à tenir tous nos engagements et à conserver notre autonomie ?

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