Merci de votre disponibilité et de votre franchise, Mon général. Vous décrivez tous les efforts, notamment budgétaires, que vous appelez de vos voeux ; mais vous ne m'empêcherez pas de lire dans vos propos le bilan en creux, calamiteux, de tout ce qui n'a pas été fait au cours du quinquennat qui s'achève…
Je reviens à la mission d'information que je mène avec Mme Gosselin-Fleury : nous savons tous combien la question des familles est centrale, pour le moral de nos forces, pour le recrutement et la fidélisation. Nos soldats tiendront toujours, nous en sommes certains ; mais il faut que l'arrière tienne aussi.
Un point a été souligné constamment au cours de nos travaux : les mutations des militaires constituent de plus en plus souvent un problème. La société a changé, les enfants ne veulent plus forcément suivre, les conjoints travaillent. De plus, concrètement, les mutations sont quelquefois connues trop tardivement pour que les militaires concernés puissent trouver un logement assez tôt pour inscrire leurs enfants en temps et en heure à l'école, au collège ou au lycée. Quelle est votre position sur ces problèmes ? Plus généralement, serait-il possible à votre sens que les mutations soient moins fréquentes, à tout le moins pour les officiers, par exemple en étudiant des possibilités d'affectations sur le même site ? Peut-être est-ce illusoire : je ne fais qu'esquisser une piste.