Avant toute chose, j'aimerais souligner combien l'accès au logement constitue une difficulté pour les cadres des différentes armées affectés à Paris. Il s'agit même de ce que je qualifie de facteur limitant. En effet, lorsque plusieurs options s'offrent à eux, les officiers choisissent souvent de contourner l'affectation à Paris en privilégiant une affectation provinciale. Ce choix est la plupart du temps dicté par le coût du logement, et même s'il existe des indemnisations, leur montant n'est pas à la hauteur. Je ne connais pas la solution, mais vous avez en tout cas raison de mettre ce point en lumière.
J'en viens à présent à ma question à proprement parler. Vous avez évoqué la situation des réservistes, sous l'angle de la protection sociale des réservistes bien évidemment. J'aimerais aborder une autre thématique les concernant, dont je suis bien conscient qu'elle n'entre pas pleinement dans le champ de votre rapport. Siègent encore ici quelques maires – il n'y en a plus pour très longtemps… – et il se trouve souvent des réservistes ou des candidats réservistes parmi le personnel municipal. Comme chacun le sait, les réservistes peuvent, de droit, bénéficier d'une autorisation d'absence de cinq jours par année civile au titre de leurs activités dans la réserve. Or, ils demandent souvent à s'absenter plus longtemps. Les collectivités n'ont évidemment rien contre une forme de participation à l'effort de guerre, si j'ose dire, et l'on peut tout à fait accéder à ce type de demande en accordant, en plus des cinq jours dus, un congé d'une dizaine de jours supplémentaires. Toutefois, dans ce cas, c'est le budget de la collectivité qui assume cette absence. Le recours aux réservistes est intéressant tant pour les armées que pour ceux et celles qui s'engagent. En effet, les armées peuvent ainsi mobiliser des compétences dont elles ne disposent pas forcément au lieu d'engager des recrutements supplémentaires, et les réservistes peuvent être employés en tant que de besoin. Il me semble aussi que nous pourrions optimiser le système, afin de garantir la meilleure utilisation possible des deniers publics tout en conservant une capacité de réponse à la demande au moindre coût.