Je vous remercie, cher Yves Durand, pour la présentation très complète de ce rapport. Le comité de suivi permet en effet d'observer les différentes étapes des réformes que nous avons mises en oeuvre et de pointer les défis qui restent à relever.
Vous êtes revenu à plusieurs reprises sur la question de la culture de l'évaluation dans le système scolaire, en évoquant notamment le rôle du CNESCO. Nous l'avons également constaté au cours de la mission d'information sur la formation des enseignants, la question de l'évaluation est appréhendée de manière diverse par les différents acteurs.
De leur côté, les enseignants craignent d'avoir davantage d'heures non rémunérées à leur juste valeur et, du coup, la culture de l'évaluation peine à se concrétiser.
Je pense aussi au rôle des ESPE qui ont parfois du mal à se positionner au sein des universités, alors qu'ils jouent un rôle essentiel, comme vous le montrez dans le rapport.
Le Comité de suivi s'est aussi attaché à observer l'avancée des chantiers mis en oeuvre. Je pense à la priorité donnée au primaire, qui est élargie au CM1 et au CM2, ainsi qu'à la première année de collège. Je pense également à la réforme de la formation initiale et continue des enseignants, ainsi qu'aux nouvelles instances mises en place : le Conseil supérieur des programmes et le Conseil national d'évaluation du système scolaire.
Chaque ESPE a son identité propre et évolue dans un environnement singulier, mais rappelons qu'en définitive, les ESPE ont pour objectif de former des enseignants. Je souhaite vous interroger de manière plus générale sur votre vision, après cette analyse de la mise en application de la loi, du rôle de l'ESPE et de son évolution en lien avec les logiques territoriales. Quels sont, selon vous, les moyens de transformer l'« essai » marqué lors de la réforme de la formation des enseignants pour rendre ce dispositif plus efficace au regard des objectifs fixés par la loi ?