Je tiens à vous féliciter, chers collègues membres du comité de suivi, pour ce travail minutieux de suivi de l'application de la loi pour la refondation de l'école, qui est une priorité emblématique du Président de la République et des gouvernements successifs depuis 2012, pour une école juste et exigeante pour tous.
Ce travail de suivi est indispensable pour mesurer les résultats concrets des lois que nous votons et pour rendre compte aux citoyens des avancées réelles produites par nos décisions, avec toujours en tête l'idée que l'incidence de l'appartenance sociale sur les résultats scolaire est plus forte en France qu'ailleurs et que la démocratisation de la réussite reste au coeur de cette loi.
Deux dispositifs de la réforme me tiennent particulièrement à coeur dans le premier degré, car ils sont essentiels à la réussite de tous les élèves : la scolarisation des enfants de moins de trois ans, qui a été bénéficié de 3 900 créations de postes, et le dispositif « Plus de maîtres que de classes », pour environ 1 000 postes. Ces dispositifs ont démontré leur efficacité dans la lutte contre les inégalités, notamment dans les territoires fragiles, comme celui de ma circonscription dans le département de la Seine-Saint-Denis, qui avait auparavant vu la scolarisation des enfants de moins de trois ans s'effondrer de 11 % en 2007 à presque rien en 2012.
Je me réjouis donc du réengagement, depuis 2012, d'une politique éducative de scolarisation des enfants de moins de trois ans mais, dans le même temps, je note que les objectifs ne sont pas encore tout à fait atteints.
Il en est de même pour le dispositif visant à proposer un accompagnement personnalisé, notamment à l'aide du dispositif « Plus de maîtres que de classes », sur les territoires de l'éducation prioritaire et sur la base de projets élaborés par les équipes pédagogiques.
Mes questions portent sur le suivi de ces dispositifs. Comment pourrait-il être assuré dans les temps à venir ? Quels moyens de communication et d'information pourraient être mis en place afin de diffuser les préconisations de votre rapport auprès des acteurs concernés ? L'une des grandes difficultés de notre système relève en effet de la communication, de la mutualisation et de l'appropriation de ces éléments de bilan et d'évaluation par les acteurs de l'éducation.