Je veux m'associer aux propos de mes collègues pour vous remercier, monsieur le président, pour la tenue de nos réunions de commission.
Je remercie Yves Durand pour ce rapport complet qui porte sur le sujet primordial de l'école. Une année supplémentaire et un rapport de plus, et malheureusement sans doute toujours les mêmes résultats. Votre rapport est d'ailleurs honnête car vous reconnaissez rapidement et simplement que les résultats de nos écoliers sont toujours en berne, notamment lors des classements PISA. Dont acte. C'est d'après ce constat que nos points de vue vont sans doute diverger, me semble-t-il. Vous expliquez en effet que si les résultats ne sont pas satisfaisants, c'est parce qu'il faut prendre en compte ce que vous appelez le temps de la réforme. Certes, on peut vous le concéder, mais cela soulève quelques interrogations. À quoi sert donc ce rapport s'il ne peut pas juger des résultats concrets de cette réforme ? N'aurait-il pas mieux valu attendre 2018, soit cinq ans après la réforme, pour pouvoir programmer un rapport et donc analyser les résultats avec objectivité ?
Comme beaucoup de réformes dans le domaine scolaire, cette réforme est une nouvelle fuite en avant puisque nos enfants ne savent plus écrire, ni lire, ni compter. Nous misons sur le numérique pour combler ce manque, au lieu de pallier l'absence des fondamentaux que l'école a pour mission première d'enseigner. Nos enfants n'apprennent plus notre histoire car nous leur en enseignons une autre, bien sûr toujours plus désincarnée et simpliste, détachée de la plus évidente des logiques chronologiques. Le résultat est que nos enfants ont un niveau général plus faible. Alors nous continuons ce nivellement par le bas : effacement des fondamentaux dans un florilège de matières sans réel intérêt pour les enfants, effacement du savoir dans la formation des enseignants grâce à un melting-pot de matières qui ont peu de sens.
Bien entendu, mes questionnements n'enlèvent rien à vos travaux et remarques intéressantes de la suite du rapport.