Intervention de Michel Ménard

Réunion du 22 février 2017 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

Monsieur le président, permettez-moi de m'associer à tous les mots de remerciements et de félicitations qui vous ont été adressés pour la manière dont vous avez présidé cette commission.

Je tiens à saluer le travail effectué par le comité de suivi de la loi pour la refondation de l'école. Ce texte, dans lequel de nombreux parlementaires s'étaient investis, avait été élaboré longuement et fait l'objet de nombreuses auditions des acteurs du système éducatif et des partenaires de l'école, avant d'être voté au mois de juillet 2013.

Vous l'avez dit, la réforme s'applique. Je note que la mobilisation des enseignants est plus forte que ce que l'on peut entendre ou lire ici ou là. La grande majorité des enseignants se sont en effet mobilisés et ont voulu réussir la réforme que nous avons votée.

Pour que cette loi puisse être pleinement applicable et que nous en voyions les effets positifs, il faut un temps long. C'est ce que nous disent les enseignants que nous rencontrons régulièrement, parce que la réforme est très lourde à mettre en place. Ce temps de l'appropriation est absolument indispensable.

Comme l'a dit l'un de nos collègues tout à l'heure, le message des enseignants est souvent celui-ci : « laissez-nous travailler, pour les élèves surtout ». Je forme le voeu que nous permettions à cette réforme de s'appliquer pleinement dans les années à venir. Puis viendra le temps de l'évaluation. Mais rien ne serait plus préjudiciable à mon sens pour les élèves que de tout remettre en cause alors qu'il faut vraiment du temps pour que cette réforme puisse véritablement porter ses fruits.

J'ai lu avec attention ce que vous écrivez à propos de la formation des enseignants, la création des ESPE, l'attractivité relancée pour le métier, la formation en alternance à consolider, la redéfinition du budget de projet, la professionnalisation du contenu du concours. Les connaissances des élèves étant déjà évaluées avec le Master, l'enjeu est bien de recruter de futurs enseignants qui auront les capacités pédagogiques pour exercer ce métier exigeant. Vous avez rappelé l'engagement réciproque employeur université, parce que l'Éducation nationale est amenée à recruter des fonctionnaires qui devront travailler une quarantaine d'années à son service, et d'abord à celui des élèves. L'enjeu est de recruter de futurs enseignants qui pourront donner le meilleur d'eux-mêmes et être capables de transmettre le savoir.

Ma question portera sur la gestion des ESPE. Vous dites qu'il faut favoriser la maîtrise par les ESPE de leur pilotage propre. Comment voyez-vous la mise en place de cette recommandation ? Lors de la mission d'information que nous avons pilotée avec Frédéric Reiss, nous avons bien vu qu'il était difficile de mettre en place, dans certaines ESPE, les objectifs que nous avons assignés dans la loi pour la refondation de l'école, en raison des relations parfois compliquées avec le rectorat et l'université.

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