Intervention de Jacqueline Fraysse

Réunion du 22 février 2017 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

Je ne reviendrai pas sur l'importance des textes que cette commission a examinés puisque la présidente l'a très bien fait. Avec une connotation partisane, je voudrais dire que c'est une commission passionnante, je n'ose pas dire que les autres ne le sont pas, mais ici nous traitons de l'humain, de la vie des gens, de leur santé ainsi que de la famille.

Ce travail est précieux, ce qui explique sans doute le volume des sujets abordés, car ils concernent la vraie vie, qui présente de nombreuses facettes. C'est probablement aussi ce qui explique la passion avec laquelle nous débattons, ce qui me paraît normal, plutôt sain même, à condition que le respect mutuel soit préservé.

Je crois qu'il est nécessaire d'améliorer les conditions dans lesquelles nous conduisons nos travaux, et je partage les regrets exprimés au sujet du manque de temps pour examiner des textes particulièrement importants ou complexes. Toutefois, moi qui suis une ancienne, je peux dire que j'ai toujours connu ces mauvaises conditions, et cette frustration a toujours été ressentie à cause de la précipitation dans laquelle doivent être abordées des questions intéressantes.

Je partage les remarques faites par Catherine Lemorton sur les travaux de contrôle : il faudrait leur accorder plus d'importance ainsi qu'à l'utilisation des rapports, tous très riches, examinés trop vite, et qui ne connaissent pas le retentissement qu'ils mériteraient.

Je suis parlementaire depuis 1978, ce qui fait trente-neuf ans, j'ai siégé neuf ans au Sénat ; je suis donc dans cette commission depuis trente ans. J'y ai beaucoup appris, car ma formation de médecin ne me prédisposait pas au droit, singulièrement grâce aux fonctionnaires attachés à la commission, dont j'ai beaucoup apprécié la compétence et l'agilité d'esprit à l'occasion de mes travaux. Cet apport mérite d'être souligné parce qu'il est peu connu de nos concitoyens ; sans lui nous ne pourrions pas travailler, car il permet à des personnes de formations diverses d'apprendre et de progresser dans le travail parlementaire.

À titre personnel, j'ai apprécié la présidence de Catherine Lemorton et son style franc et direct ; je sais que sa tâche est difficile, mais il me semble qu'il faut avoir le courage de dire les choses. Notre Commission connaît une ambiance de travail au sein d'un respect mutuel de ses membres, même s'il a fallu déplorer quelques débordements regrettables – admettons toutefois qu'ils sont « ponctuels ».

Je souhaite vous remercier tous pour le partage et l'échange que nous avons connus dans la plus grande franchise. Je ne me représenterai pas aux prochaines élections législatives, et ne reviendrai donc pas dans cette commission.

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