Intervention de Laurent Furst

Réunion du 21 février 2017 à 17h45
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Les évolutions récentes montrent bien que l'on n'a pas toujours eu conscience de l'importance de l'industrie pour notre pays : la part de ce secteur dans la valeur ajoutée est passée de 18 % à 12 %, et la part de l'industrie française en Europe a reculé de manière continue et significative – notre industrie enregistrant la plus forte chute de tous les États européens. Cette tendance a eu pour conséquence la perte de 700 000 à 800 000 emplois directs, et je ne parle même pas des emplois indirects.

Trois éléments expliquent selon moi ce considérable recul industriel. Tout d'abord, le faible taux de marge des entreprises françaises sur une très longue période a empêché le développement des investissements, de la recherche, et le renouvellement des équipements. Ensuite, le taux de l'impôt sur les sociétés, en France, reste supérieur au taux moyen européen. Enfin, l'environnement juridique global, à la fois complexe et assez hostile envers l'entreprise, est relativement instable.

La renaissance de l'industrie française dépend, à mon sens, des améliorations qui seront apportées sur ces trois points – nous les invoquions déjà avec MM. Daniel Goldberg et Bernard Accoyer dans le rapport d'information de mars 2013 sur les coûts de production en France –, mais aussi de la mise en oeuvre des mesures présentées par le groupe de travail, et de l'existence d'une volonté stratégique globale, développée secteur par secteur.

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