Intervention de Annick Girardin

Séance en hémicycle du 28 octobre 2014 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Aide publique au développement – prêts à des États étrangers

Annick Girardin, secrétaire d’état chargée du développement et de la francophonie :

Monsieur le député, je l’ai déjà dit, nous assumons la baisse de 1,5 %, qui est limitée grâce à l’ajout des financements innovants sur lesquels nous travaillons à nouveau avec le don par SMS ou la loterie solidaire.

J’ai également dit, mais en commission, que le défi que affrontons en matière de développement et de lutte contre la pauvreté et contre le dérèglement climatique va au-delà de ce que, de toute façon, l’APD pourrait aujourd’hui faire, même si l’on multipliait par dix les crédits qui lui sont alloués.

On voit bien dans le débat des objectifs de développement durable, que nous devrons demain faire et voir le développement autrement, tout comme la solidarité en faveur des pays les plus vulnérables.

Joël Giraud l’a dit tout à l’heure : nous devons porter une autre vision du développement : j’y travaille aujourd’hui. Mais je vous rappelle aussi que la loi du 7 juillet 2014, que vous avez tous votée, ne date que de quelques mois. Elle enclenchait, déjà, une réforme de notre aide au développement. C’est cette loi, aujourd’hui entrée en application, qui nous conduit à des choix géographiques spécifiques, par exemple celui de 16 pays prioritaires. Nous devons concentrer nos efforts sur ces pays ainsi que sur l’Afrique subsaharienne.

C’est dans cette loi que tous ces éléments ont été ajoutés. Je l’ai portée dans la dernière phase, mais elle l’avait été bien avant moi par mon prédécesseur Pascal Canfin, auquel je veux ici rendre hommage.

Oui, les besoins restent énormes. Oui, nous sommes confrontés à un énorme défi, que la France ne peut relever seule. Elle travaille aussi au niveau européen et international afin qu’en 2015, à l’occasion des débats sur les objectifs de développement durable mais aussi à l’occasion de la COP 21 à Paris, des choix ambitieux soient opérés en matière de développement et de lutte contre le réchauffement climatique.

Voilà ce que je voulais vous dire, monsieur le député, même si mes propos ne sont peut-être pas à la hauteur de vos attentes. La santé n’a pas été sacrifiée, comme je vous l’ai dit tout à l’heure à propos du Fonds mondial. L’annonce du Président de la République a été suivie d’effet, puisque nous poursuivons notre soutien de 300 millions d’euros par an. Sur les programmes Muskoka et Gavi, il y aura des baisses : nous les assumons également.

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