Je suis à la fois satisfait et un peu surpris d’entendre M. Tetart reprendre à son compte l’amendement que j’ai proposé en commission élargie et y souscrire sur le fond, ce dont je le remercie. Il vise à redéployer les 35 millions d’euros d’autorisations d’engagements et de crédits de paiement affectés à l’action de bonification des prêts aux États étrangers vers l’aide aux seize pays les plus pauvres, que nous avons géographiquement ciblés de façon unanime dans le projet de loi, tels que le Niger, le Mali, la Mauritanie et la Guinée en particulier. Nous avons toujours été partisans des dons et des subventions, en particulier aux pays les plus pauvres, ce qui a fait débat par rapport à une autre aide au développement, celle qui prend la forme de prêts.
Si nous ne disconvenons pas de leur importance et de leur intérêt dans certains cas, nous maintenons qu’ils ne sont pas utiles aux pays insolvables auxquels il faut en revanche des aides directes sous forme de dons ou de subventions, qui peuvent notamment être relayés par des ONG. Le présent amendement a pour objet de traduire budgétairement les dispositions de la loi d’orientation, de renforcer les moyens permettant de développer des projets dans les seize pays prioritaires et de ramener les crédits de paiement et les autorisations de programmes à la hauteur de ce qu’ils étaient l’an dernier. Rien de tout cela n’est révolutionnaire et ces 35 millions d’euros seraient très utiles, en particulier aux pays actuellement frappés par la fièvre Ebola.