Intervention de Catherine Coutelle

Réunion du 8 février 2017 à 16h15
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Coutelle, présidente :

Je dis très clairement que ce n'était pas ce dispositif que nous souhaitions. La PREPARE ne marchera que si l'indemnité que perçoivent les pères est suffisante. Conséquence des inégalités salariales, le père étant souvent le premier et le principal contributeur de ressources du foyer, si l'indemnité qu'il perçoit pendant six mois est trop faible et qu'elle ne compense pas la perte de revenu, il sera difficile pour la famille de faire ce choix financier. J'indique au passage que le jour où l'inégalité salariale n'existera plus, ce phénomène n'existera plus non plus. Mieux vaudrait un congé court et mieux rémunéré. Si nous avions décidé de porter le congé parental à un an ou un an et demi, bien rémunéré et partagé, cela aurait mis au chômage pendant deux ans ou deux ans et demi des femmes qui, pour la plupart, n'avaient pas de formation et n'étaient pas employables immédiatement sur le marché du travail. La situation du marché du travail a limité notre réforme mais nous avons tout de même envoyé un signal fort.

Cette mesure a été en effet aussi été prise pour faire changer les mentalités, car il faut reconnaître qu'il n'est pas toujours bien vu dans les entreprises que le père prenne un congé parental.

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