Au nom du groupe Radical, républicain, démocrate et progressiste, je commence, Madame la présidente, par vous remercier de la façon dont vous avez organisé nos travaux au cours des dernières années. Merci, aussi, de terminer cette session par un débat de fond.
L'agroécologie est une approche inclusive, qui place l'agriculture au coeur du développement des territoires. Cela suppose une organisation territoriale – à une échelle fine, puisque vous avez même évoqué la notion de bassin de vie – de la chaîne qui va du producteur au consommateur. Cela pose la question de l'articulation entre des pratiques professionnelles, des pratiques de recherche et d'expérimentation, mais aussi des pratiques citoyennes.
La loi d'avenir pour l'agriculture a mis en place de nouveaux outils, notamment les groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE) et les plans alimentaires territoriaux (PAT). Permettent-ils de faciliter la transition vers l'agroécologie ?
À l'heure de la préparation de la réforme de la PAC, cette réflexion que vous nous présentez trouve-t-elle un écho européen ? Peut-elle permettre une réorientation des aides ?
Enfin, je voudrais poser une question plus incisive, voire un peu caricaturale. L'agroécologie doit-elle se substituer à une approche plus productiviste, ou bien ces deux conceptions sont-elles complémentaires ? Au fond, ne s'agit-il pas ici d'un débat de riches ?