Madame la présidente, à mon tour, et au nom des Écologistes, je vous remercie pour votre écoute et pour la manière intelligente avec laquelle vous avez animé cette commission.
La transition agroécologique tient aussi de la transition énergétique, car l'agriculture consiste avant tout à transformer de l'énergie solaire en alimentation.
Madame Cécile Claveirole, vous avez évoqué plusieurs éléments qui plaident pour une évolution rapide vers l'agroécologie : perte de fertilité des sols, problèmes de santé, coûts de dépollution des sols, de l'eau et de l'air, consommation énergétique supérieure à l'énergie produite et faiblesse des revenus agricoles. Ces problèmes entraînent des coûts publics extrêmement importants, pour un résultat plutôt négatif pour les agriculteurs. Il est donc urgent de mettre en oeuvre l'agroécologie, qui permet une vision systémique des territoires.
Pensez-vous que les moyens pour développer l'agroécologie sont suffisants pour permettre une évolution rapide ? D'autres types de gouvernances sont nécessaires : par bassin de vie, au niveau de l'État et de l'Europe, entre les citoyens, les élus et la profession agricole. D'autres pratiques agricoles, allant vers des pratiques agronomiques, permettraient de lier la recherche, la formation et le développement. Il faut également une réelle réforme de la PAC en orientant les aides vers les hommes plutôt que les hectares. Enfin, il faut lier l'alimentation à nos territoires et à l'agriculture grâce aux projets alimentaires territoriaux.
Le réchauffement climatique, que vous n'avez pas évoqué, nous rappelle qu'il faut aller très vite. En avons-nous les moyens ?