Intervention de Antoine Herth

Réunion du 22 février 2017 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

L'un des titres du sommaire de votre rapport, « Orienter les productions vers l'agroécologie », m'a fait réagir : c'est mettre la charrue avant les boeufs. J'aurais mieux compris que vous écriviez : « Orienter les méthodes de production vers l'agroécologie ». Votre formulation traduit une dérive qui consiste à ne plus privilégier l'adéquation de la production au marché et aux attentes des consommateurs, mais simplement le mode de production.

Vous avez parlé du coût caché des pesticides en évoquant la situation aux États-Unis. Si certains marchés de produits alimentaires sont mondialisés, et que la communication se fait à l'échelle planétaire, il n'en va pas de même pour les réglementations sur les produits phytosanitaires. Dans ce domaine, le monde reste très cloisonné. La réglementation aux État-Unis n'a rien à voir avec celle qui est en vigueur en Europe ou en France.

Si l'on demande aux Français si l'on produit des OGM en France, ils répondront majoritairement « oui », car des reportages montrent régulièrement la situation en Inde ou en Amérique du Sud ou du Nord. Mais les choses sont différentes chez nous. L'Assemblée nationale a pris des dispositions lors de la législature précédente, renouvelées lors de cette législature, pour interdire les OGM. Il existe un décalage entre la perception et la réalité. Il faut donc faire très attention aux exemples pris pour appuyer ses démonstrations : en choisissant de mauvais exemples, on affaiblit la démonstration que l'on souhaite faire.

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