Madame la présidente, je vous remercie à mon tour pour ces cinq années. J'ai eu beaucoup de plaisir à travailler au sein de cette commission.
Madame Cécile Claveirole, je partage beaucoup de vos recommandations, mais j'ai un certain recul sur ce sujet, ayant été agriculteur moi-même. Il existe toujours un écart important entre les intentions et la réalité.
Parmi vos préconisations, trois points soulèvent des interrogations.
S'agissant de la recherche et de l'innovation, et notamment la recherche de matières actives naturelles, nous devrons trouver des solutions pour régler un certain nombre de problèmes, notamment sanitaires. Plusieurs collègues en ont parlé ici : un volet sur la recherche de produits naturels est indispensable, sinon nous réussirons difficilement cette transition.
Quelle différence faites-vous entre l'agroécologie et l'agriculture écologiquement intensive, revendiquée aujourd'hui par un certain nombre d'agriculteurs ?
S'agissant de la formation, je ne suis pas convaincu que les personnes chargées de l'enseignement soient capables d'y réintégrer le bon sens paysan.
Cette semaine, j'ai rencontré la famille d'un agriculteur qui s'est suicidé. Plus que la surcharge de travail ou les lourdeurs administratives, l'élément déclencheur est souvent un accident de production. Un problème sanitaire, tel qu'une maladie dans le troupeau, peut devenir dramatique. Je suis tout à fait d'accord avec vos orientations pour protéger les sols et la terre, mais il faut être très vigilant aux accidents que peuvent rencontrer les agriculteurs.