Intervention de Alain Berger

Réunion du 13 octobre 2014 à 17h00
Mission d'information sur la candidature de la france à l'exposition universelle de 2025

Alain Berger, commissaire général de la section française à l'exposition universelle de Milan en :

Je suis un grand partisan de l'unité de la France lorsqu'elle se projette à l'international, à tout le moins en matière agroalimentaire – je ne suis pas qualifié pour me prononcer sur les autres domaines. Or, dans les grands salons internationaux du secteur – la Semaine verte internationale à Berlin, le Salon international de l'alimentation (SIAL) à Paris, le salon de Cologne ou celui de Shanghai –, la France se présente presque toujours en ordre dispersé. Alors que nos principaux concurrents – l'Italie, l'Espagne – regroupent tous leurs acteurs au sein d'un univers unique ou d'un même pavillon, les entreprises et les régions françaises, qui ne sont pas nécessairement connues à l'international, ont tendance à s'éparpiller dans différents espaces du salon. Telle est, hélas, la spécificité de notre pays et une de ses fragilités. Dans ces conditions, la France n'exprime pas tout ce qu'elle pourrait exprimer.

À Milan, les organisateurs ont posé une règle – excellente de mon point de vue – qui n'existait pas à Shanghai : les régions qui souhaitaient être présentes devaient passer par le commissaire du pavillon national et recueillir son autorisation. Les régions françaises, à l'exception de deux ou trois d'entre elles, ne sont pas venues spontanément vers nous. Certaines n'ont d'ailleurs pas encore décidé de leur participation, sans doute parce qu'elles estiment ne pas retrouver suffisamment leur propre identité dans ce cadre. C'est dommage, selon moi, car la France a tout intérêt à montrer son unité sur les marchés agroalimentaires mondiaux. Si nous voulons délivrer un message efficace à l'international, nous devons rassembler la France et les régions françaises sous un même pavillon. Du reste, cela coûte beaucoup moins cher aux régions de participer à l'exposition sous le pavillon français que séparément. Je leur offre presque l'accès au site : si elles avaient voulu y être présentes par elles-mêmes, elles auraient dû débloquer un budget deux à trois fois supérieur. D'une certaine manière, le contexte budgétaire actuel me facilite la tâche.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion