Intervention de Nicole Ameline

Réunion du 12 novembre 2013 à 16h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Ameline :

Je souhaiterais remercier notre collègue. Je suis préoccupée par le récent sondage qui indique que les Français sont prêts à voir le budget de la défense réduit parmi l'ensemble des économies publiques à faire. Je pense qu'à la veille d'une année qui sera marquée par des commémorations extrêmement importantes, les enjeux stratégiques que notre rapporteur a rappelé en introduction de son propos sont essentiels : les risques, les menaces et les enjeux sont plus importants probablement que jamais. Ils ne sont pas à l'intérieur de l'Europe mais dans la périphérie immédiate pour certains et dans le monde globalisé pour les autres.

Dans cet esprit, je voudrais faire deux remarques. Lorsque vous dites « Pour la cyberdéfense, il faudra… », je pense qu'il faut, dès aujourd'hui, rattraper notre retard. La cybersécurité est probablement une clé de l'industrie à la fois civile et militaire. C'est un champ créateur à la fois de sécurité, cela va sans dire, mais également de ressources, d'emploi et d'indépendance nationale. Talleyrand disait : « Quand c'est urgent, c'est déjà trop tard ». Les Américains réagissent, eux, rapidement.

Je n'entrerai pas dans le débat sur la dissuasion nucléaire. Je pense simplement que le nouveau concept stratégique de l'OTAN a bien acté l'importance de ce point.

En troisième lieu, vous n'avez pas prononcé une seule fois le mot « Europe ». Est-ce que dans le cadre des partenariats européens pragmatiques, dont je ne sous-estime pas du tout la difficulté de l'exercice, à l'image de Lancaster House, n'est-il pas possible à l'Europe de mettre en oeuvre une politique commune de sécurité ? Je doute que la France puisse, seule, assumer à terme non seulement sa sécurité mais aussi celle des Européens.

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