Je conclurai cette présentation en précisant les liens que nous entretenons avec la sidérurgie et le sens de l'économie circulaire.
L'économie circulaire repose sur deux notions : la proximité – le cercle est au plus près de la source – et la circulation de matière, le déchet devenu inutile revenant à l'état de matière première. Nos métiers correspondent à ces deux dimensions : il s'agit de ramener un déchet dans un cycle économique et de le ramener à l'état de matière, en France, au plus proche ou au plus loin.
Le principe de proximité correspond à l'évolution spontanée de nos métiers. À l'origine, la récupération s'est organisée près des usines. Mais, peu à peu, celles-ci ont eu de plus en plus besoin de pratiquer l'échange de matières, jusqu'à entrer dans un véritable marché mondial, 100 millions de tonnes de ferraille ont été échangées dans le monde l'année dernière pour une consommation mondiale de 580 millions de tonnes. Nous avons donc dû nous adapter à la demande de standardisation des industriels et travailler à la reconnaissance de la qualité des matières et à la normalisation. 80 % de nos ventes sont réalisées en France, de sorte que le principe de proximité est respecté. En revanche, pour tous les matériaux, notre production est excédentaire par rapport à la capacité d'absorption française. Même si l'on réimplantait des usines sur le territoire, notre rythme de croissance et notre capacité à puiser dans de nouveaux gisements, notamment dans le secteur des bâtiments et travaux publics, sont tels que notre croissance va plus vite que celle de l'industrie manufacturière en France et même en Europe, qui est aussi excédentaire en matière première recyclée. Si l'exportation n'est pas un phénomène recherché ni majoritaire dans notre secteur, la vente de matières premières recyclées peut permettre de capter une partie de la croissance d'autres pays pour en faire bénéficier le territoire national en créant des emplois non délocalisables et en dynamisant l'activité économique.