S'agissant de la valorisation, notre production de matières premières n'a rien à envier aux ressources naturelles ; elle leur est même supérieure puisque nous parvenons à des taux de pureté de 98 %, conformément aux normes techniques définies à Séville et qui encadrent la « sortie du statut de déchet » régie par une directive européenne. Ce taux est prévu pour la ferraille – sachant que sont considérés comme impurs des contaminants comme le cuivre, qui ne sont pas polluants comme on l'entend communément. Nous appliquons donc des critères draconiens correspondant aux prescriptions techniques, de plus en plus poussées, des consommateurs de matière.
Fait notable, la production de matières premières recyclées de métaux, que l'on devait à l'origine très majoritairement à des PME voire à des TPE familiales, est aujourd'hui presque également répartie entre PME et grands groupes, du fait du développement au cours des dernières années d'entreprises comme Derichebourg ou Guy Dauphin Environnement, ainsi que Sita et Veolia et Paprec – qui ont procédé par rachat de sociétés du secteur. S'y ajoute le groupe franco-flamand Galloo, entreprise frontalière de taille notable, ainsi que de grosses sociétés régionales. Nous espérons voir apparaître des entreprises de taille intermédiaire qui se seraient constituées par assemblage de PME, sur le modèle d'Epur ou de SLG.
Un autre aspect qui nous importe concerne les relations entre acteurs. Nous y travaillons au sein du Comité stratégique de filières éco-industries, le COSEI, qui permet d'identifier les points de blocage majeurs en matière d'économie circulaire de proximité. Il s'agit essentiellement de l'approvisionnement, de l'assurance-crédit et de la solvabilité de nos clients, outre le respect du contrat – qui ne va pas de soi lorsque les prix chutent de 40 % en moins d'un mois, comme en 2008-2009 ! Nous cherchons actuellement des solutions innovantes pour remédier à l'insuffisance des assurances crédits.