Intervention de Bernard Bajolet

Réunion du 25 mai 2016 à 16h15
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Bernard Bajolet, directeur général de la sécurité extérieure, DGSE :

Cette situation place la DGSI dans une position délicate vis-à-vis de nous DSGE, car la DGSI a la compétence de police judiciaire, mais elle n'a pas le droit de nous transmettre ces informations. Or nous coopérons de façon extrêmement étroite avec la DGSI.

S'agissant de l'impression d'hégémonisme de l'Iran, elle tient aussi au fait que, en 2003, le renversement de situation en Irak a considérablement accru l'influence iranienne, au moment où les grands leaders traditionnels du monde arabe s'affaiblissaient : la Syrie est dans l'état que vous connaissez, nous venons de parler de l'Irak, et l'Égypte a connu une situation qui l'a marginalisée à un moment. La situation est donc non seulement due à l'Iran, mais aussi à de grands pays arabes.

Je n'ai pas d'informations sur les raisons du crash du vol d'Egyptair, et je ne peux donc confirmer les rumeurs dont M. Habib fait état. Je constate que, avant le trajet entre l'aéroport Charles de Gaulle et l'Égypte, l'avion avait effectué un long périple comportant plusieurs escales. Aucun élément n'indique qu'il se soit passé quelque chose à l'aéroport Charles de Gaulle plutôt qu'ailleurs. Au moment où nous parlons, aucune revendication n'a été authentifiée, ce qui doit être noté.

En ce qui concerne Israël, le Premier ministre avait en effet souhaité, entre autres, m'associer à des entretiens avec le gouvernement israélien. Il se trouve que les patrons des principaux services israéliens ont fait savoir qu'ils n'avaient pas été informés en temps voulu et n'étaient pas disponibles.

Je ne connais pas mon nouveau collègue du Mossad. Nos relations avec ces services sont très professionnelles, en particulier sur des sujets très précis.

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