Non, ce n'est pas notre travail. Nous ne le faisons que si nous avons une autorisation d'interception. Dès lors qu'il s'agit de personnes établies sur le sol français, c'est à la DGSI qu'il revient d'en assurer le suivi. Ce qui nous intéresse, ce sont les communications entre cette personne et l'étranger. Nous pouvons les obtenir par notre système de surveillance internationale, et la loi le permet.
Dans ce groupe Allat, nous apportons nos très importantes archives. On nous demande de cribler des individus qui apparaissent à un moment ou à un autre dans la surveillance des autres services, lesquels nous demandent si nous connaissons ces personnes : nous fournissons alors ce type de renseignement. Nous délivrons également des informations sur le contexte politique. Dans ces cellules, les échanges sont très complémentaires.
En matière de contre-terrorisme, la coopération internationale est beaucoup plus systématique que dans d'autres domaines. Elle est sans limites avec les partenaires occidentaux, notamment les États-Unis et la Grande-Bretagne, et en Europe continentale avec nos principaux partenaires.
Nous faisons partie de l'UCLAT, et nous sommes favorables à la mise en place d'un outil commun aux différents services en charge de la lutte contre le terrorisme permettant de partager, de hiérarchiser et en même temps de savoir qui fait quoi. Techniquement, un tel outil de travail en commun est au point pour mieux gérer les fichiers.