Intervention de Patrick Pelloux

Réunion du 14 mars 2016 à 14h00
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Patrick Pelloux, médecin urgentiste :

Le commandant des opérations de secours – à Paris, c'est un commandant de pompiers – est chargé de toute la logistique et des secours, ces derniers étant organisés par un directeur des secours médicaux, qui est généralement un médecin. Ce médecin gère le commandement des secouristes, des pompiers et des médecins. À Paris, le médecin-chef du SAMU est complémentaire du directeur des secours médicaux. Or, l'information ne passe pas : il n'y a pas de ligne directe entre le SAMU et la police, non plus qu'entre les pompiers et le SAMU, ce que nous réclamons pourtant. On passe toujours par des lignes normales si bien que, le 13 novembre, l'accroissement continu des appels, dont le nombre a augmenté de 400 %, a provoqué l'encombrement des standards, les conversations elles-mêmes se déroulant avec en arrière-plan des cris, des appels au secours et des tirs de kalachnikov. C'était extrêmement difficile pour nous qui avions besoin de motards pour sécuriser des rames, c'est-à-dire des convois de véhicules partant vers les hôpitaux, car des rumeurs faisaient état d'autres attentats, comme cela avait été le cas après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher de Vincennes. Il y a eu un défaut de coordination, de communication et de transmission des informations. Le regroupement physique permet de mieux se parler : on le voit sur le terrain, et cela doit valoir aussi pour la régulation.

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