Intervention de J-S B

Réunion du 14 mars 2016 à 14h00
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

J-S B, chef de bord à la brigade anticriminalité du 11e arrondissement de Paris, BAC :

Pour notre part, lorsque nous avons tiré sur les frères Kouachi, ils étaient à une certaine distance et largement protégés par des gilets lourds puis par leur véhicule. Nous ne savons même pas si nous les avons touchés, car nous n'avons pas eu de retour. D'autres collègues les ont croisés en voiture, donc en déplacement.

Nous sommes essentiellement formés pour utiliser les armes en riposte, c'est-à-dire pour nous défendre, à une courte distance, de façon très rapide. Nous ne sommes pas entraînés au tir de précision. Je ne pense pas que la formation soit à remettre en cause. Nous n'avions pas du tout le même armement que les individus en question et nous étions en mouvement. Il est possible que nous les ayons touchés dans leur gilet, et nous avons atteint leur véhicule — il y a des impacts et des pare-brise sont tombés —, mais cela n'a pas changé la donne.

On nous a promis des armes plus lourdes. Nous avons reçu des moyens de protection – casques balistiques, gilets souples – dont nous n'étions pas dotés jusqu'alors. On attend l'arrivée d'armes longues, le Heckler & Koch G36 (HK G36) qui permet d'être plus à même de riposter face à ce type d'individus.

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