D'une certaine manière, c'est en effet le commissaire de la BAC 75 qui nous a ouvert la voie. Je n'oublierai jamais ce qu'il m'a raconté en ressortant du Bataclan : le terroriste sur la scène, en train de mettre en joue quelqu'un, lui-même et son équipier qui prennent leur arme, le visent et tirent ; le terroriste qui tombe à terre, pousse un râle et se fait exploser provoquant une nuée de « confettis »… C'est ainsi que j'ai compris que les terroristes portaient des ceintures d'explosifs.
Ensuite, joue la puissance du collectif, qui fait que l'on se sent plus fort. Il est probable que, seul, aucun d'entre nous n'aurait osé y aller. Mais, compte tenu de l'urgence, chacun doit prendre ses responsabilités et agir sans avoir le temps d'en demander l'autorisation. C'est une décision individuelle.