Notre priorité a été d'équiper la colonne de la BAC 75N qui avait besoin d'armes longues. Le premier équipage était composé de trois civils, qui se sont munis de gilets pare-balles classiques ainsi que d'un fusil à pompe ; mon chauffeur et moi-même, ainsi que le chef et son équipier, disposions également de l'équipement classique – gilet pare-balles et arme de poing.
Nous avions également deux gilets lourds dans le véhicule, ce qui n'est pas suffisant pour sept, sachant que ces gilets peuvent avoir un effet psychologique rassurant, mais qu'ils ne protègent pas des balles de calibre 7,62 tirées par la kalachnikov. Jusqu'à présent, ce type d'équipements de protection balistique était réservé aux unités d'intervention, mais c'est en train de changer.
Soucieux d'arriver le plus vite possible au Bataclan où se trouvait déjà l'un de nos équipages, nous avons sans doute commis l'erreur de ne pas compléter le matériel se trouvant dans les véhicules. Nous disposons notamment de casques que nous n'avons pas pris ce soir-là.