Le recyclage sera de plus en plus nécessaire compte tenu de l'augmentation de la demande en métaux, de la durée de vie des produits – qui s'étend de quelques mois pour les produits de grande consommation à plusieurs dizaines d'années pour ceux du bâtiment par exemple – et du développement de nouvelles applications requérant l'utilisation de certains métaux qui ne l'étaient pas jusqu'alors. Certes, il ne comblera jamais l'ensemble des besoins en métaux et nous devrons toujours recourir aux ressources primaires, mais il complétera utilement les approvisionnements. Sur le plan mondial, le recyclage ne répond qu'à 30 % des besoins actuels. En Europe, le gisement disponible permet de répondre à environ 50 % des besoins en métaux de base.
Notre secteur a toujours pratiqué le recyclage, mais son développement est aujourd'hui freiné. Il conviendrait donc d'accroître les quantités de matières disponibles, ce qui implique d'améliorer les liens entre les nombreux acteurs de la chaîne. Cela passe par la collecte de produits pas, peu ou mal recyclés, la lutte contre toutes les formes d'exportations plus ou moins licites de produits qui, in fine, sont des déchets, l'envoi de produits en fin de vie et des déchets vers des filières de prétraitement, de démontage et de valorisation adéquates et performantes assurant une récupération optimale ainsi que le respect des conditions environnementales et sanitaires. Nous proposons la mise en place d'une certification des installations de recyclage, proposition qui a d'ailleurs été reprise sur le plan européen.
Enfin, l'accès aux gisements de ces « mines urbaines » est d'autant plus essentiel que le recyclage requiert de lourds investissements.