Intervention de Marietta Karamanli

Réunion du 6 juillet 2016 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli, rapporteure :

Certaines questions peuvent avoir des réponses précises, et d'autres relèvent de facteurs culturels et de la mentalité grecque. Je pense notamment aux relations entre l'État et l'Église. Il y a des progrès, mais l'investissement ne viendra pas de là.

Sur la question de la commission, c'est une suggestion qui peut s'appuyer sur le Partenariat Stratégique pour l'Avenir signé en 2015 entre les deux pays et qui décline un certain nombre de mesures, telles que la mobilisation des administrations et la définition des priorités du côté grec, de manière proactive et non imposée ou encore l'accompagnement des investissements des petites et moyennes entreprises. Nous avons été sollicités sur cette question par l'ADIE. Sur des secteurs comme les infrastructures, le développement durable ou le tourisme, cette commission pourrait être utile.

Cette commission franco-hellénique pourrait intégrer des administrations, des partenaires privés. Mais il faut aussi permettre l'évolution de la structure grecque. Par exemple, l'équivalent de la Caisse des Dépôts et des Consignations n'existe pas en Grèce. Cela ne peut venir que de la volonté du pays de faire évoluer les structures. Il y a des pistes dans le rapport de M. Stournaras, gouverneur de la Banque centrale grecque.

Concernant les infrastructures, la Grèce a fait d'énormes pas dans le sens de la modernisation, depuis son intégration dans l'Union européenne. Le pays ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui sans les investissements européens, dans les grands équipements, dans les aéroports dans les îles.

Il reste toutefois encore des choses à faire. Je vais prendre quelques exemples. Le chemin de fer est un véritable enjeu tant en matière de développement durable que de mobilité, pour la Grèce et pour l'Europe. Il y a encore du potentiel. Quand Alstom me dit que 50 % du matériel roulant n'est pas en mesure de circuler, c'est la preuve des opportunités. Il y a encore des choses à faire sur les infrastructures.

Si le plan Juncker est là, il manque les infrastructures administratives pour l'accueillir. Sur les 150 millions d'euros qui ont été évoqués, il y avait des initiatives de l'ADIE et de l'AFI pour accompagner des jeunes. C'est très difficile, car cela ressort également de la loi bancaire. La volonté de l'État est de conduire lui-même le dispositif, sans les associations.

On sent à la fois une volonté, mais les outils manquent pour fluidifier les positions, qui exigent une réforme de l'administration grecque.

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