Il y a un problème de fonctionnement de notre parlement depuis très longtemps, nous légiférons beaucoup trop et du coup il n'y a plus de temps pour les affaires européennes qui sont évidemment extrêmement importantes, et dont je regrette que nous ne discutions pas suffisamment. Je crois que c'est plus globalement un problème d'organisation de notre travail, quel que soit le gouvernement en place.
Je voudrais faire quelques remarques en disant l'inverse de ce qu'a dit mon collègue Jacques Myard. La réponse à la crise européenne c'est plus d'Europe, et c'est comme cela que l'on arrivera à régler les problèmes. D'ailleurs à chaque fois qu'il y a eu une crise européenne importante, des avancées importantes pour la construction européenne ont eu lieu.
Sur les propositions qui ont été faites, je remercie nos deux collègues car ils ont fait de très bonnes propositions. C'est vrai qu'il y a deux propositions sur lesquels on peut avoir plus d'interrogations. Sur le problème de la venue du président de la République, Michel Piron a fait remarquer qu'il y a déjà eu beaucoup d'évolution dans la Vème République, avec l'élection du président au suffrage universel mais aussi avec l'introduction du quinquennat. Mais il ne faut pas faire venir le président de la République dans l'hémicycle car dans ce cas, le Premier ministre ne pourra plus s'imposer. Le rôle du président de la République, c'est de pouvoir intervenir quand il y a une crise majeure dans notre pays, de rester un peu en dehors du jeu.
Sur le fait d'avoir plus de représentants à Bruxelles, il faut faire attention. Les régions ont déjà des ambassades à Bruxelles, les départements commencent à avoir des bureaux à Bruxelles : je pense que le trop est l'ennemi du mieux.