La situation grecque mérite d'autant plus notre attention que sa présidence de l'Union revêt un caractère très symbolique. J'en profite d'ailleurs pour souligner combien ce pays, qui assume des efforts extraordinairement courageux, mérite la considération de tous ces partenaires.
Comme la rapporteure l'a bien indiqué, le défi est de refonder un État grec dans lequel l'Histoire a laissé tant de zones d'ombres et de vulnérabilités. Et refonder un État, cela réclame du temps. Ce temps que lui refusent les redoutables médecins de Molière que sont les acteurs de la troïka, qui risquent fort de tuer leur malade « guéri ». À cet égard, il serait en effet très utile que nous auditionnons à brève échéance les deux rapporteurs du Parlement Européen que vous citiez, MM. Othmar Karas et Liem Hoang Ngoc.
Les acteurs grecs doivent aussi bien sûr prendre leur part des efforts, je pense notamment au geste bien inopportun des parlementaires grecs qui avaient choisi un bien mauvais moment pour discuter récemment d'une augmentation de leur rémunération.
Je souhaiterais conclure sur une note d'optimisme, en relayant de nombreux témoignages recueillis sur un nouveau « frémissement » de l'activité économique en Grèce au terme de six années de cauchemar. Ces notes d'espoir sont indispensables, et notre rôle est de leur donner tout leur écho.