Intervention de Marietta Karamanli

Réunion du 12 février 2014
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli, rapporteure :

La principale erreur a en effet résidé dans nos délais de réponse. On a pris trop de temps pour forger les indispensables réponses européennes à une crise qui exigeait à l'inverse, sous la pression quotidienne des marchés, une réactivité de chaque instant. En réagissant trop tard, en entretenant un climat d'incertitude dans les pires moments, un jour sur le maintien de la Grèce, un autre sur le montant réel de la décote sur sa dette… les dirigeants européens ont souvent aggravé la situation. Et ils ont parfois peiné aussi à tirer les leçons de leurs échecs et de leurs difficultés, obérant la rapidité des indispensables changements de cap. L'exemple le plus récent est le refus obstiné de la Commission européenne de reconnaître l'absence de ses erreurs de prévision sur l'impact de l'austérité, à la différence des autres institutions internationales.

Convenons toutefois aussi que des réponses communes, et profondément novatrices par rapport aux traités, ont été trouvées, je pense aux achats de la BCE ou aux instruments européens de solidarité financière. À cet égard, je rappelle que les 240 milliards d'euros d'assistance européenne à la Grèce sont des prêts, qui sont remboursés. C'est d'ailleurs précisément pour les honorer que ce pays dégage aujourd'hui un excédent primaire que bien peu d'autres pays connaissent dans la zone euro. Et je remarque en outre que, contrairement aux trop fréquentes supputations, le Gouvernement grec maintient sa volonté inébranlable d'honorer ses dettes et a clairement affirmé qu'il n'aurait pas besoin d'un nouveau plan d'aide.

Ce qui manque aujourd'hui, c'est avant tout la stabilité qu'apporterait une vision claire, précise et légitime pour l'avenir de l'Union. Ce que nous pouvons apporter de plus précieux aux Grecs, c'est de nous entendre sur une direction commune pour la construction européenne, de manifester clairement notre volonté de renforcer l'intégration et la solidarité. Les efforts qu'ils ont consentis prendraient ainsi un sens différent, et plus ambitieux, puisqu'ils serviraient avant tout à cette communauté de destin en laquelle nous croyons profondément.

II. Communication de Mme Estelle Grelier sur la consultation ouverte par la Commission européenne sur les aides de minimis dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture

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