Lorsque le Président donne des instructions sur nos opérations militaires au ministre de la défense ou au chef d'état-major des armées en conseil de défense ou en conseil restreint, il n'est pas question de cibler des individus. On identifie à Raqqah, à Mossoul ou à Deir ez-Zor les états-majors, les centres de propagande, d'entraînement, les dépôts d'armes, bref les lieux stratégiques du point de vue logistique. Ce sont les fameux dossiers d'objectifs. Ce sont eux qui sont ciblés dans le cadre de la guerre que nous menons contre l'État islamique, en Syrie comme en Irak. Si par malheur – ou par bonheur – il se trouve que les individus dont nous parlons s'y trouvent, nous ne revendiquons pas explicitement, surtout s'ils sont français, le fait de les frapper à l'instar des Britanniques ou d'autres. Nous ciblons des objectifs qui font sens afin de réduire la surface occupée par notre ennemi.