Oui, bien sûr. Ils sont en contact avec les Britanniques et nous croisons nos informations. Mais, encore une fois, je ne crois pas que cela ait changé grand-chose à notre connaissance des « stocks ».
Monsieur Lamy, je ne peux que vous répéter ce que je disais tout à l'heure : nous ne revendiquons pas des frappes individuelles, surtout dans le cadre d'une opération militaire officielle. Le fondement juridique est la légitime défense, qui justifie l'action de nos forces armées. Mais nous nous refusons à agir comme les Britanniques, en ciblant précisément des individus.
La reconstitution des organigrammes est l'un des principaux objets du travail de la DGSE, en lien avec les autres services. Ce n'est pas simple, car beaucoup d'acteurs ont des alias multiples, et les choses changent souvent au moment même où nous commençons, grâce à une interception, à nous faire une vague idée de leur identité et de leurs activités. Mais nous savons à peu près qui fait quoi dans les états-majors qui nous intéressent.