Intervention de Didier le Bret

Réunion du 18 mai 2016 à 16h00
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Didier le Bret, coordonnateur national du renseignement :

Il est nécessaire de distinguer plusieurs aspects. D'abord l'interconnexion des fichiers, qui est redoutablement complexe et soumise aux contraintes juridiques que vous connaissez et que la Commission nationale de l'informatique et des libertés veille à faire respecter – même s'il existe des fichiers de souveraineté.

Ensuite, au sein des cellules qui ont été citées, les différents services dialoguent directement, en temps réel, à propos de tel ou tel individu qui les intéresse.

Enfin, la plupart de ces services ont des personnels mis à disposition dans les autres services, au niveau des sous-directions, de la direction du renseignement, de la direction technique, de la sous-direction anti-terroriste de la DGSI.

En réalité, donc, les intéressés s'appellent et se parlent en permanence. L'interopérabilité, y compris humaine, existe. Cela ne résout pas entièrement le problème ; mais, nous y travaillons.

Le problème n'est pas seulement l'interopérabilité ou l'interconnexion entre les bases de données des services de renseignement ; il s'agit aussi de s'assurer que les moyens techniques dont disposent nos services peuvent être pleinement exploités par les services d'enquête judiciaire – en Grande-Bretagne, cela ne pose aucune difficulté – et que l'on ne nous oppose plus des obstacles techniques à l'exploitation des données de tel ou tel téléphone. C'est un autre aspect sur lequel nous travaillons beaucoup.

De même, et cela fait partie des quatre-vingts mesures, dont cinquante nouvelles, du plan d'action contre la radicalisation et le terrorisme annoncé il y a peu par le Premier ministre, nous aidons le service de renseignement pénitentiaire à se doter d'outils et à se mettre à niveau.

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