Intervention de Hugues Vidor

Réunion du 11 septembre 2014 à 9h00
Mission d'information sur le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi

Hugues Vidor, vice-président chargé du dialogue social et de l'emploi de l'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire :

Absolument. Or elles se retrouvent en concurrence avec des sociétés à but commercial.

Enfin, le secteur de l'aide à domicile – qui est aujourd'hui au coeur de l'actualité avec l'examen du projet de loi sur l'adaptation de la société au vieillissement – est fortement affecté par l'ensemble des politiques menées. En effet, non seulement il n'a pas bénéficié de revalorisation de la politique salariale depuis 2009, mais 60 % de ses 220 000 salariés sont au SMIC et l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) est insuffisamment revalorisée, son montant variant de 17 à 24 euros selon les départements. Si, de surcroît, il est désavantagé dans la concurrence que lui fait le secteur lucratif, cela fait beaucoup.

Cette situation nous conduit d'ailleurs à nous interroger sur la manière dont les pouvoirs publics traitent ce secteur qui, alors qu'il est asphyxié, se voit de surcroît privé du bénéfice du CICE et des exonérations de taxe transport dont pouvaient bénéficier un certain nombre d'associations, notamment celles reconnues d'utilité publique. Le cocktail est donc explosif, et la situation devient difficilement acceptable pour le secteur de l'aide à domicile. Certaines entreprises associatives se retrouvent en liquidation, d'autres sont en butte à un dialogue social difficile. Bref, la crise perdure, en dépit de l'intervention de fonds de restructuration. À cet égard, nous attendons beaucoup de la loi sur l'adaptation de la société au vieillissement, qui devrait donner au secteur une bouffée d'oxygène, grâce aux 675 millions d'euros de la contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie (CASA).

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