Intervention de Hugues Vidor

Réunion du 11 septembre 2014 à 9h00
Mission d'information sur le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi

Hugues Vidor, vice-président chargé du dialogue social et de l'emploi de l'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire :

Si des associations ont bien disparu, il est difficile de déterminer l'origine exacte de leur disparition. D'une part, le contexte est, je l'ai dit, défavorable à ce secteur et, d'autre part, celui-ci dépend des politiques sociales menées par les conseils généraux. Ces derniers, qui assument des responsabilités de plus en plus importantes à la fois en matière de revenu de solidarité active (RSA) et d'aide à domicile, doivent procéder à des arbitrages quotidiens dont l'aide à domicile est très souvent victime. Certes, il existe des conseils généraux qui mènent des politiques sociales assez développées, mais l'APA, par exemple, peut varier, selon les départements, de 17 euros à 24 euros de l'heure. Là où l'aide est moins élevée – par exemple dans le Midi –, certaines associations peuvent ainsi se retrouver en déficit de deux ou trois euros de l'heure. Auparavant, elles pouvaient bénéficier de fonds de réserve, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Dès lors que les mesures drastiques s'accumulent, certaines structures sont donc condamnées et doivent fermer.

À une époque, nous consolidions les liquidations, mais cela avait un effet dévastateur pour les employeurs et sur les relations avec les financeurs. En 2012, plus de 10 000 emplois ont été supprimés dans les réseaux que représente l'UDES, c'est-à-dire Adessadomicile, l'UNA, l'ADMR et la FNAAFP-CSF. Pour éviter de stigmatiser les structures, nous cherchons donc plutôt, désormais, à les accompagner dans leurs démarches auprès des conseils généraux. Néanmoins, dans le réseau dans lequel je travaille, Adessadomicile, plus de 1 000 emplois ont été supprimés l'année dernière.

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