Dans le cas spécifique du marché emporté par Alstom, notre valeur ajoutée est faible. Nous avons participé au bouclage du plan de financement. Notre financement a permis de renforcer la compétitivité de l'offre française, en proposant une solution de financement jugée satisfaisante par l'État azerbaïdjanais pour les dépôts d'entretien et de maintenance des locomotives. Nos experts ont favorisé la cohérence technique de l'opération, mais elle était lancée avant même que notre intervention ait été envisagée.
Nous ne sommes pas en concurrence avec d'autres agences en Azerbaïdjan : il y a de la place pour tout le monde. Mais nul ne maîtrise parfaitement le mécanisme de décision des autorités, dont on ne sait pas toujours en fonction de quels critères elles décident de traiter avec un partenaire plutôt qu'avec un autre. Il est atypique, pour nous, d'intervenir dans ce qui pourrait être considéré comme un émirat pétrolier à la gouvernance particulière. La Banque mondiale, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque asiatique de développement et la KfW sont très présents. Nous vous communiquerons si vous le souhaitez les informations dont nous disposons, qui ne sont pas nécessairement les plus précises, sur leur exposition respective ; je pense l'engagement de chaque organisme compris entre 2 et 3 milliards de dollars, ce qui n'est pas considérable. C'est que le mode de gouvernance en Azerbaïdjan et les problèmes de transparence incitent à la prudence.