Intervention de Christiane Charbonnier

Réunion du 2 octobre 2014 à 9h30
Commission d'enquête relative à l'impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail

Christiane Charbonnier, directrice de la direction « Droit du travail » de l'UIMM :

Je ne vais peut-être pas répondre à toutes vos questions. Mais je pense que vous souhaitez que je m'exprime un peu plus clairement sur la proposition que nous faisons, sur le problème du coût du travail, et sur la possibilité d'augmenter la production si nous arrivons à baisser le coût du travail, ou du moins à éviter qu'il ne progresse.

Le temps de travail permet de déterminer la rémunération du salarié. Il a une conséquence directe sur le coût du travail. Si le temps de travail diminue et que cette diminution est compensée, le coût du travail horaire augmente nécessairement. C'est ce qui s'est passé à l'occasion de toutes les réductions d'horaires.

On pouvait l'absorber par des gains de productivité, ce qui permettait aux entreprises de pouvoir continuer à produire à des coûts raisonnables pour elles. Maintenant si les gains de productivité n'étaient pas suffisants ou s'il fallait les consacrer à d'autres choses, les entreprises se trouvaient handicapées. C'est vraisemblablement ce qui s'est passé pour les dernières réductions d'horaires. En effet, les entreprises se trouvent particulièrement en difficulté par rapport à leurs concurrents européens et en particulier par rapport à l'Allemagne.

On peut continuer à réduire le temps de travail et à perdre en compétitivité par rapport à l'Allemagne. Mais je ne sais pas si c'est la bonne solution.

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