Intervention de Kader Arif

Réunion du 29 septembre 2015 à 18h15
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKader Arif :

À mon tour de saluer votre action pour accroitre la transparence de ces négociations, mais, et je vous parle d'expérience, cela ne suffira pas si, en parallèle, les moyens donnés aux parlementaires ne sont pas renforcés. Lorsque j'étais porte-parole et coordinateur au Parlement européen, là où la direction de la concurrence disposait de 500 fonctionnaires de très haut niveau, j'avais mes deux assistants et deux autres personnes mises à disposition ! Il faut que nous parlementaires puissions peser, en amont, sur la définition du mandat et la participation aux négociations et, en aval, par un vote des Parlements nationaux, comme le fait le Congrès américain.

Sur le multilatéralisme, les États-Unis ont théorisé l'idée du « bol de nouilles » : la multiplication des accords bilatéraux fait multilatéralisme. Cette idée continue à progresser, au détriment des plus faibles. Quel est votre sentiment sur cette question ?

Quels sont les intérêts offensifs et défensifs de l'Europe et de la France ? Il me semble qu'ils sont souvent différents. La position que porte l'Union, c'est la résultante des forces en présence dans l'Union, et donc le résultat de « combats », dont nous ne sortons pas toujours vainqueurs. Je note ainsi que l'éducation ne fait pas partie des domaines exclus des négociations, et que les efforts pour défendre l'industrie française ne sont pas équivalents à ceux déployés pour défendre l'agriculture française.

Quid, enfin, de la future politique d'investissement de l'Union européenne, question que j'avais abordée dans un rapport qui avait fait grand bruit à l'époque ?

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