La réponse est dans la question : non.
Quant à Sid Ahmed Ghlam, nous ne le connaissions pas. Nous avons su a posteriori qu'il avait fait l'objet d'un signalement de radicalisation tout à fait banal qui ne méritait pas une attention particulière. En revanche, nous travaillions à l'époque sur des individus qui sont apparus par la suite comme ayant pu lui servir de support logistique – notamment l'un qui tenait un petit garage automobile dans le Val-d'Oise. Il était vraisemblablement l'un des correspondants de Sid Ahmed Ghlam, voire peut-être l'un de ses premiers supports logistiques, puisqu'a été établi un lien entre un des véhicules utilisés par lui – la Mégane retrouvée à Aubervilliers – et ce garage. Les éléments d'investigation traités par la police judiciaire et la DGSI ont établi qu'il y avait des systèmes de communication cryptée – Sid Ahmed Ghlam étant étudiant en informatique, il était très disposé à utiliser ce type de dispositif – entre certains objectifs que nous surveillions en lointaine banlieue parisienne et cet individu. Mais nous n'avons jamais établi de lien entre Sid Ahmed Ghlam et cette personne lui apportant un soutien logistique en temps réel.