Intervention de Philippe Goujon

Réunion du 26 mai 2016 à 9h30
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Goujon :

Dieu sait si je suis un ardent défenseur de la préfecture de police. Cette institution me semble adaptée à la sécurité de Paris et du grand Paris. Mais depuis que cette audition a commencé, en écoutant vos réponses, je ne trouve pas de justification à l'existence de votre service que la réforme a effectivement épargné. Je peux comprendre que l'on souhaite conserver une spécificité à la préfecture de police pour des raisons d'ordre général mais votre service n'a pas de justification opérationnelle. Si votre service n'a ni moyens ni locaux ni de personnel – ni peut-être même d'IMSI-catchers –, il ne sert pas à grand-chose, car il n'a pas de moyens suffisants pour mener efficacement la lutte contre le terrorisme et les autres missions qui sont les vôtres. Qui plus est, il y a des zones d'ombre et des difficultés d'articulation avec la DGSI et l'administration pénitentiaire. On ne comprend donc pas l'existence de cette couche supplémentaire, qui peut même amener à ignorer certaines situations ou à manquer des terroristes. Vous n'êtes même pas dans le premier cercle de la communauté du renseignement.

Votre situation présente donc beaucoup d'inconvénients. Quelle est votre implantation territoriale à Paris et dans l'agglomération ? Comment travaillez-vous avec les services locaux comme la DSPAP, le service régional de police judiciaire (SRPJ), la brigade de recherche et d'intervention (BRI) ou la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) ? S'il y a des insuffisances par rapport aux échelons nationaux, y a-t-il au moins, au niveau territorial, des échanges d'informations qui vous permettent de travailler de façon opérationnelle ?

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