Quand la BRI arrive, il n'y a plus de tirs. Les tirs avaient-ils cessé avant ?
Commissaire divisionnaire X. Oui puisque j'ai dit au précurseur de la force d'intervention rapide de la BRI que je ne savais pas si les terroristes étaient encore à l'intérieur. La jonction avec la BRI se fait donc avec la FIR – la force d'intervention rapide, les précurseurs de la BRI – le long des bâtiments, à peu près au niveau de la laverie. Je suis allé vers eux – ils ne m'ont d'ailleurs pas identifié tout de suite et m'ont demandé de me pousser. Je leur ai expliqué qui j'étais, et je les ai raccompagnés à l'intérieur du Bataclan, où ils sont restés en attente du soutien de la BRI. Nous ne pouvions pas franchir, notamment, la porte à gauche qui donne sur l'escalier. À cet égard, et j'ai omis d'évoquer cet élément, dans la décision d'intervenir, il y a certes l'objectif, mais il y a aussi la pondération et les limites. Ainsi, je n'ai pensé à aucun moment que l'on pouvait monter. Je ne connaissais pas la configuration des lieux, je n'avais pas de protections lourdes. Quand bien même les aurais-je eues, je ne pense pas que je serais monté car il aurait suffi d'un seul tireur au-dessus avec une Kalachnikov pour anéantir toute l'équipe.
Je n'ai pas de remords sur ce point ; je connais très bien les limites de notre intervention.