À mon tour, je soulignerai l'éclaircie que connaissent les chiffres du chômage, notamment celui des jeunes qui est marqué par une amélioration notable depuis plusieurs mois. Michel Liebgott vient de le rappeler : on n'insiste pas assez sur l'inversion de la courbe des créations nettes d'emplois qui montre qu'elles sont reparties à la hausse depuis plusieurs mois. D'où l'importance d'un autre sujet qui nous retient aujourd'hui : la formation, formation des demandeurs d'emploi les moins qualifiés, notamment les jeunes, formation destinée à répondre aux besoins des PME et des TPE, qui ne trouvent pas toujours à pourvoir certains emplois.
Il est trop tôt pour évaluer le compte personnel de formation, qui a moins d'un an. Néanmoins, madame la ministre, je voulais appeler votre attention sur un point précis : il a vocation à être universel, à préparer le compte personnel d'activité, et il faudrait qu'il puisse être étendu à la fonction publique, ce qui suppose des négociations à mener de la part des partenaires sociaux.
S'agissant des formations prioritaires, le taux d'accès à l'emploi est de 57 %. C'est bien, mais il faut peut-être améliorer ce résultat. Pour le moment, nous n'avons pas encore vu comment elles seront financées. Ce sera un effort à partager entre les régions et le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP).
J'avais déjà appelé votre attention sur les chantiers d'insertion, madame la ministre. La réforme de l'insertion par l'activité économique a entraîné un basculement des contrats aidés vers des contrats avec une aide à l'emploi, qui fait que les bénéficiaires n'ont plus le même accès à la formation. Cette question administrative devrait se régler entre le FPSPP et la DGEFP.
Dans le domaine de l'apprentissage enfin, je soulignerai l'effort de l'État qui lui consacre 1,5 milliard alors qu'il s'agit d'une compétence des régions. J'aimerais savoir dans quelle mesure le dispositif « TPE jeunes apprentis » sera pérennisé. Par ailleurs, comme vous l'avez souligné, il y a un effort à faire dans la fonction publique en général, et en particulier dans l'éducation nationale, dont relèvent moins de 10 % des apprentis attachés aux centres de formation d'apprentis académiques.