C'est ce que je fais, madame la présidente, en évoquant de prétendus réfugiés qui sont en réalité de jeunes hommes en âge de se battre pour défendre leur pays – c'est mon point de vue, et il me semble que chacun est ici pour exprimer le sien.
Une autre question qui n'est jamais posée est celle de l'effort qui n'est réclamé qu'à l'Europe occidentale, et pas à d'autres pays qui sont pourtant culturellement, religieusement et peut-être politiquement plus proches de ces malheureux réfugiés que ne le sont les pays européens. Si le Liban et la Turquie consentent un effort considérable, quid du Qatar, des Émirats arabes unis, de l'Arabie saoudite, du Koweït, qui regorgent d'argent, du Bahreïn, du sultanat d'Oman, ou encore d'Abou Dabi ? Ne serait-il pas souhaitable d'exercer une certaine pression diplomatique sur ces pays ?
Mme Le Grip et M. Myard ont évoqué, à juste titre, la distinction qu'il est nécessaire d'établir entre les vrais réfugiés et les autres, qui ont vocation à retourner dans leur pays. Depuis la dernière audition de M. Cazeneuve, la Cour des comptes, pourtant présidée par M. Migaud, plus proche du courant socialiste que de celui que je représente, a confirmé que plus de 90 % des déboutés du droit d'asile ne revenaient pas dans leur pays d'origine. C'est pourquoi je pense que ces fameux hot spots, c'est-à-dire les centres où sont examinées les demandes d'asile, devraient plutôt être localisés sur le pourtour méditerranéen qu'à l'intérieur de nos frontières. À mon sens, nous devons parvenir à conclure des accords en ce sens avec l'Égypte, la Tunisie, la Turquie et le Liban, afin que l'accueil, le tri et l'examen des demandes se fassent sur place, afin de faciliter le retour – car chacun sait qu'une fois qu'un migrant, pouvant ou non prétendre au statut de réfugié, a mis le pied en France, il est pratiquement impossible de le renvoyer dans son pays.