Je salue, monsieur le ministre, l'action déterminée que vous menez, avec responsabilité et humanité.
Ainsi que vous l'avez indiqué, l'afflux de réfugiés cherchant asile en Europe, en particulier en France, nous impose de conduire des réformes en matière d'organisation, d'adapter notre législation et d'engager de nouveaux moyens. Cet afflux est aujourd'hui principalement provoqué par les guerres civiles et l'effondrement des États, notamment au Moyen-Orient. Il n'en reste pas moins que les changements climatiques ont déjà des incidences sur la stabilité sociale et politique de nombreux pays, et nous savons qu'ils seront un facteur majeur de déstabilisation et de migration dans le siècle en cours : d'après la présidente du Fonds pour l'environnement mondial, 60 millions de personnes pourraient migrer des parties dégradées de l'Afrique subsaharienne vers l'Afrique du Nord et l'Europe d'ici à 2020. Or il n'existe pas, à ce jour, de statut juridique pour les réfugiés climatiques. C'est un point de préoccupation, et nous devons, là aussi, faire des réformes. En pratique, comment les cas des personnes qui se déplacent en raison des changements climatiques sont-ils traités ? Quel est l'état de nos travaux sur la définition d'un statut pour ces personnes ?